Du haut de ce journal quatre numéros vous contemplent (cf. rubrique correspondante)
Il a tellement donné de sa personne pour faire de chaque numéro un rendez-vous hors du commun. Il a tellement eu les nerfs que son Œuvre ne lui survive pas, que personne dans ce lycée maudit n’ait repris le concept ô combien révolutionnaire du seul bimensuel à paraître une fois par mois (tellement révolutionnaire que quatre numéros ont finalement paru en deux ans) qu’il a décidé de se venger.
Alors aujourd’hui, quatorze ans après la parution du numéro 4, après avoir retrouvé certains des meilleurs rédacteurs d’origine, en avoir longuement parlé avec eux (— Tu crois pas qu’on pourrait « ressusciter » les Gazettivores ? — Tu crois ? — Ouais ce serait trop cool, pense au nombre de conneries que tu retiens en toi depuis toutes ces années... — La vaaaache !), je suis fier de rouvrir les portes du journal, où toi aussi, lecteur, tu peux proposer tes articles.
Né en 1989 d’une inspiration dont l’origine demeure aujourd’hui encore inconnue, Les Gazettivores publiaient, dès janvier 1990 un premier numéro d’anthologie, signé par des plumes aussi prestigieuses que le Rédac’chef, le Dr Maso, le Kobold facétieux, LEM 25-831 et Ipso Facto. D’autres rejoignirent l’équipe au fil des numéros : l’Hydropathe masqué, BBOS, No Pseudo (y en a qui se foulent, quand même), Moi, Mog, Micro-Media, Mat The Fly, Jérôme Chion, Irma Scriptura et Zygom... Des signatures glorieuses s’il en fut , que je vous invite à retrouver en archives [1].
Depuis 1991, les Gazettivores avaient disparu, comme annoncé à l’époque par BBOS :
Lecteur vénéré,
je suis heureux d’annoncer à tous nos ennemis que Les Gazettivores vont entamer le cycle de mutation commun aux journaux approchant l’âge de deux ans. En effet, alors que certains se contentent d’ajouter un supplément sportif ou culturel, Les Gazettivores, soucieux de conserver leur caractère exceptionnel vont (...) passer de l’état de journal vivant à celui de souvenir vivant – ce qui n’est rien de moins qu’un passage de l’état matériel à l’état spirituel.
Aujourd’hui, il est temps de raviver le souvenir, de moderniser le machin et de publier à nouveau, dans un cadre encore souple, mais qui ne tardera pas à se définir.
Alors n’attendez plus : devenez vous aussi un mange-papier, rejoignez Les Gazettivores sans attendre !
[1] Si certains de ces auteurs, ayant échappé à mon carnet d’adresses, souhaitent qu’on arrête de publier ces erreurs de jeunesse, il leur suffit de contacter la rédaction, et nous couperons, à regret, dans ces articles qui font pourtant partie de notre culture profonde